Al Barazani : "Le Polisario" ne peut prétendre à une représentativité des sahraouis
"Le Polisario", avec son histoire de violations graves des droits de l'Homme, de disparitions forcées et de liquidations physiques et autres exactions, dont ont été et sont encore victimes des milliers de personnes dans les camps de Tindouf, ne peut prétendre à une représentativité des sahraouis ni de leurs aspirations, a affirmé M. Mostapha Bouh Al Barazani, ex-membre du bureau politique du "Polisario".
En fin de compte, ""le Polisario", n'est qu'une caste qui miroite des mirages", a-t-il souligné, lors d'une rencontre tenue mercredi au Palais des Nations avec des représentants de la presse accréditée auprès des Nations Unies à Genève.
M. Bouh a, dans un exposé préliminaire, dénoncé le double discours des séparatistes qui tiennent une rhétorique d'égalité devant les instances onusiennes et les ONG internationales et se livrent au quotidien dans les camps de Tindouf, en toute impunité et avec la bénédiction des autorités algériennes, aux pratiques de parti unique d'obédience totalitaire à l'égard de leurs victimes, des populations désarmées, privées de tout.
Outre les privations de toutes sortes, les exactions individuelles et collectives, les populations tenues en otage à Tindouf subissent la ségrégation à travers un système machiavélique de castes.
Ainsi, a-t-il déploré, l'esclavage est banalisé et les relations dans les camps sont régies de maîtres à esclaves, ajoutant que les victimes de ces pratiques, qui sont totalement coupées de leurs familles, sont chargées des travaux les plus rudes et les plus humiliants.
Les personnes esclaves, a-t-il dit, gardent les cheptels des dirigeants du "Polisario", sans avoir droit à une rémunération, soulignant que ces cheptels sont acquis grâce aux rentes provenant des détournements d'une grande partie de l'aide humanitaire.
A une question sur la révélation de ces pratiques esclavagistes, en octobre dernier, par des journalistes australiens et reprise par de nombreux médias américains et occidentaux, M. Bouh Al Barazani, a indiqué que si Violeta Ayala et Daniel Fallshaw, journalistes d'investigation, n'avaient pas réussi à tromper la vigilance des accompagnateurs polisariens, le phénomène n'aurait pas été dévoilé à l'opinion publique internationale.
"Ce qui a choqué c'est surtout le fait qu'un pseudo mouvement qui se dit pétri de valeurs de liberté, d'égalité, d'humanisme et de la culture des droits de l'homme s'adonne à cette pratique", a-t-il souligné.
Il a aussi cité le cas de la jeune Soltana Bent Bilal qui vient d'intenter un procès en Espagne, contre un haut dirigeant du "Polisario" pour "esclavage héréditaire". Après un séjour organisé dans ce pays, la jeune fille avait refusé de retourner dans les camps et s'est rendue à un centre d'accueil de la ville de Murcie, a-t-il rappelé.
M. Al Barazani a lors de cette conférence de presse, donné un aperçu sur les rencontres de la délégation d'ONG et d'associations des provinces du sud qui se trouve actuellement à Genève, dans le cadre de la 6ème session du Conseil des droits de l'homme (CDH), avec de hauts responsables d'organisations humanitaires et des droits de l'homme.
Au cours de ces entrevues, a-t-il dit, l'accent a été mis sur l'aspect humanitaire du conflit du Sahara notamment les souffrances qu'endurent les populations séquestrées dans les camps de Tindouf, en Algérie, qui attendent une issue à ce conflit artificiel, une solution qui, selon lui, n'arrive pas à cause des atermoiements du "Polisario".
Sources : le site politique du Sahara occidental :
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